Un nouveau WE fructueux

texte par Emmanuel Gaillot, extrait de la Framaliste [Maison-Prog-Mallaret], <Les dernières nouvelles de Mallaret>

Chères toutes, chers tous,

Je reviens ce soir de Mallaret, où j’ai passé le week-end avec Christian. Nos voisins nous avaient appris l’existence de la fête du village, et nous avaient suggéré de venir rencontrer les habitant/e/s. Ce que nous avons fait. Et je me disais sur le chemin du retour qu’il était bien temps de donner quelques nouvelles sur ce qui s’est passé depuis mon dernier message début avril.

1. Les week-ends de printemps

Nous sommes allés en groupe à Mallaret à la mi-avril, puis fin avril. L’occasion de rouvrir la ferme, de constater avec un certain soulagement qu’elle avait passé l’hiver sans trop de dégâts. Le toit a maintenant deux infiltrations, l’une sur la façade ouest et l’autre sur la façade est. Le plancher du grenier a laissé passer un peu d’eau, mais rien de dramatique. On a mis des seaux pour limiter les risques et empêcher la propagation des problèmes aux étages en dessous. Les températures étaient encore fraîches, et personne n’a osé sortir les tentes de camping. En revanche, tout était en fleurs : arbustes, pommiers… on a même eu droit à de magnifiques tulipes qui repoussent d’une année sur l’autre.

Le printemps des pommiers

On a ajouté un deuxième radiateur et on a testé l’utilisation des pièces de la maison basse pour dormir. C’est un peu spartiate, il faut faire attention avec l’électricité dans ces pièces… mais ça marche malgré tout. On sait maintenant héberger raisonnablement 5-6 personnes dans la maison avec les moyens du bord, même par temps froid.

Et puis, on a mangé des salades qu’on avait plantées, et Christian nous a appris à jouer au cribbage — un jeu qui a ses chances de devenir le jeu officiel de la ferme.

On a profité d’être sur place pour revoir le couvreur, histoire de se mettre en ordre de bataille pour un chantier à l’automne. Mais on a également revu le maçon, qui a attiré notre attention sur des chantiers urgents : le mur de la forge menace de tomber, la dalle en béton du saloir au grenier qui pèse bien fort sur un plancher pas très solide. Il serait aussi de bon ton de reprendre la cheminée (qui nous est bien utile pour chauffer la maison quand la fraîcheur s’en vient) et l’installation d’un puisard dans la cave (afin de canaliser les écoulements d’eau). Nous avons finalement décidé de donner priorité à la structure de la maison et de bâcher les toits, en attendant.

Le maçon, qui a envie de voir la ferme revivre autant que nous, nous a donné du boulot à faire en attendant le gros oeuvre : enlever les linoléums des chambres, lessiver tout le bois qui peut l’être (planchers, plafonds et meubles), gratter les murs pour enlever la crasse, le salpêtre et les moisissures, décoffrer les poutres. L’idée est ici de commencer à endiguer la prolifération de la vrillette (un insecte qui creuse des galeries dans le bois), d’assainir la maison et de la laisser respirer. Et c’est ce qu’on a commencé à faire : lino enlevé dans trois des quatres chambres, deux armoires lessivées, sol de la cave récurée, plafond itou.

Le maçon a voulu en savoir plus sur comment on comptait récupérer la ferme. Il ne partageait pas nos hypothèses, ni celles du notaire. Et il nous a conseillé de parler à une notaire en qui il avait confiance. Nous avons pris rendez-vous avec elle.

2. Une autre notaire

Nous avons rencontré la notaire en question à la ferme à la mi-mai. Bon point pour elle, elle s’est déplacée sur place et a voulu juger de la situation de visu, plutôt que de nous recevoir dans son étude. Le courant est bien passé. Elle a compris la démarche de l’association et l’a soutenue, plutôt que de nous ramener vers des plans classiques de SCI. Puis, elle nous a proposé un montage simple qui nous permettait d’acheter la ferme, plutôt que de partir sur un bail emphytéotique. Du coup, changement de fusil d’épaule, on est partis avec elle sur cette nouvelle option. C’est sur quoi on bosse depuis le début du mois (date à laquelle on a voté la décision d’achat en CA).

Notre notaire à Pont de Celles

Il y a encore quelques accrocs administratifs, notamment sur la récupération du titre de propriété telle que détenue actuellement par l’indivision, et sur l’identification des parcelles à prendre en compte dans la transaction. Pour une raison assez étrange, l’une d’entre elles (qui comprend la grange et un des ateliers) est toujours rattachée dans le plan cadastral à la colombière, alors que la séparation est effective depuis un an.

Tout cela est un peu frustrant, car nous souhaitons régler cette question de propriété avant d’entamer les gros travaux, et l’attente est difficile à canaliser. Nous avons encore espoir de signer un compromis de vente rapidement dans les semaines qui viennent.

3. La fête du village

Nos voisins nous ont parlé de la fête du village, et nous ont suggéré de venir y participer. Christian et moi étions en délégation. Nous avons passé une excellente journée samedi, à manger du jambon cuit à la broche, à rencontrer les habitant.e.s de Mallaret, faire plus ample connaissance, et commencer à pouvoir mettre des prénoms sur les personnes. Nous avons reçu un bon accueil, il y avait une certaine curiosité à comprendre ce que nous cherchions à faire avec la ferme… et nous avons reçu beaucoup d’encouragements quand nos interlocutrices et interlocuteurs ont compris qu’on donnerait des cours d’informatique. L’intérêt et la soif d’apprendre sont visibles. C’est de bon augure pour implanter notre activité non seulement auprès de notre réseau, mais aussi dans le tissu local.

Christian et moi avions apporté de la bière qu’on avait brassée, et là nous avons marqué des points 🙂 Non seulement avons-nous été encouragés à monter l’activité de formation, mais si en plus on savait fournir de la bonne bière en quantité, alors là…

Nettoyage d’un fût vide

Nous avons passé la matinée de dimanche à nettoyer le rez-de-chaussée de la maison basse, qui a subi une inondation suite aux gros orages de début juin. Il y avait pas mal de boue, et des débuts de moisissure sur les murs. Les pieds des chaises pliantes étaient aussi attaqués. Des dires de tout le monde, ces violents orages restent rares… mais on aura appris qu’il vaut mieux malgré tout ne rien laisser directement au sol.

4. Festivités à venir

… Juste parce qu’il me semble important de ne pas noyer cette information avec le reste, je mets tout ça dans un autre message 🙂

Bien à vous,
— Manu.

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